Ah… Janvier et ses grands projets pour lesquels on s’emballe avant de les enterrer soigneusement au fil des mois qui vont suivre… Vous aviez songé à enfin écrire votre vie, histoire de ne pas laisser vos souvenirs s’envoler ? Je vous donne cinq excuses (bidon) pour repousser l’échéance cette année encore ! Ou bien comprendre pourquoi il serait temps de vous y mettre…
photo : Leonie Fahjen
1 – Ma vie est d’une banalité affligeante
Il n’est pas donné à tout le monde de connaître le destin d’une Catherine Deneuve ou d’un Steve Jobs, je vous l’accorde ! Pour autant, quel parcours vaut davantage qu’un autre ? Avec le recul et en écrivant la somme de toutes vos expériences, aussi communes qu’elles vous semblent, vous aurez la surprise de voir apparaître ce qui fait le caractère unique de votre cheminement dans la vie. Incomparable. Singulier. Vôtre !
2 – Je ne suis pas écrivain (d’ailleurs j’avais rarement la moyenne en compo à l’école)
On ne vous demande pas de pondre le prochain Goncourt ! Simplement de raconter ce qui s’est passé dans votre vie, de transmettre certains souvenirs, bref, de fournir un maillon de la chaîne… Avec un peu de régularité dans l’écriture, vous ferez par ailleurs de fulgurants progrès (si, si, juré !).
3 – J’ai une mémoire d’éléphant et je me souviens de tout, pas besoin de graver tout ça
Vous avez une chance folle ! Car force est de constater que notre mémoire opère un tri régulier dans nos souvenirs (et sans même nous prévenir…).
Mais si jamais vous la sentez flancher par moments, n’hésitez pas, alors, à la muscler en écrivant…
4 – J’ai beaucoup trop souffert pour me replonger là-dedans
Deux options s’offrent à vous :
- passer hâtivement sur les épisodes traumatisants sans entrer dans les détails, voire les passer sous silence ;
- vous y coller, poser des mots sur ces expériences et sur vos ressentis, les sortir de vous et les abandonner là, sur la page. Ils hanteront certainement moins votre esprit….
5 – Je n’ai pas d’enfants, pas de famille que cela pourrait intéresser
Et pas d’amis non plus, c’est ça ? Vous pensez donc à vos potentiels lecteurs… Dites-vous bien que vous ne connaissez pas nécessairement les gens qui pourraient vous lire. Et aussi que bon nombre de personnes qui se lancent dans l’autobiographie le font d’abord pour elles-mêmes. Puis arrive ce qu’il arrive… Il suffit de parler autour de vous de ce livre que vous êtes en train d’écrire : « Tu pourras / Vous pourrez me le faire lire ? »
Vous hésitez encore ?! Ne vous précipitez pas sur le papier, je vous livre en bonus cinq autres excuses (méga bidon) pour ne surtout pas vous lancer dans votre projet !