Malgré ses doutes, Marie-Louise s’est lancée dans l’aventure d’écrire son autobiographie dans mon atelier. Dix mois plus tard, son livre était imprimé… Que retient-elle de ce projet un peu fou ? Que devient son récit ?
Notre nouvelle écrivaine a joyeusement accepté de partager ici son expérience !
– Avais-tu déjà pensé à écrire ta vie ?
J’ai toujours aimé les livres et j’ai souvent rêvé d’en écrire un moi-même, un jour.
Et voilà que j’apprends qu’un atelier écriture ouvre, avec comme objectif, écrire sa vie, son histoire. Je n’avais jamais vraiment pensé écrire ma vie mais cette idée m’a enchantée. Même si au début je me demandais ce que je pourrais bien raconter !
– Qu’est-ce qui te retenait d’écrire ?
Souvent, j’hésitais à m’inscrire aux divers concours d’écriture organisés ici ou là (roman, nouvelles ou autobiographie), tant cela me semblait insurmontable, vu mes compétences en la matière.
C’est la raison pour laquelle je ne me suis jamais lancée.
– Pourquoi t’es-tu décidée à écrire l’histoire de ta vie ?
Lorsque j’étais petite fille, j’adorais lorsque mes grands-parents me racontaient comment ils vivaient autrefois, comment ils jouaient, comment ils s’occupaient…
C’est pourquoi j’ai pensé que l’histoire de ma vie intéresserait forcément ma descendance, enfants et petits-enfants et même famille proche.
– Quelles étaient tes craintes avant de commencer l’écriture de ton livre ?
L’expérience me tentait vraiment, mais je pensais que je serais incapable de rédiger la moindre ligne.
Je craignais que mon vocabulaire soit très limité, pauvre, et que la construction des phrases soit un exercice trop difficile pour moi.
Mais malgré ces doutes sur mes capacités, j’ai tout de même décidé de franchir le pas.
« Oh ! Et puis après tout on verra bien ! »
– Qu’est-ce qui t’a le plus aidée dans le programme de l’atelier ?
Au début, je me demandais, avec une certaine angoisse, ce que j’allais bien pouvoir raconter ! Il me semblait que ma vie allait se résumer en quelques pages car j’avais l’impression de ne me souvenir de rien.
Et puis tu nous as expliqué comment nous allions nous organiser en suivant un plan très structuré et complet.
Moi qui suis quelqu’un de très organisé, j’ai immédiatement « accroché » à ce plan.
Dès la première séance, j’ai su que j’irais jusqu’au bout du projet… et je ne me suis pas trompée !
– Qu’est-ce qui t’a le plus plu dans l’exercice ?
Au début, donc, je pensais n’avoir pas grand-chose à raconter ou seulement des banalités, mais au fil des séances, je suis devenue intarissable !
J’ai adoré l’exercice et j’attendais la séance avec impatience. Et j’ai aimé partager cette expérience avec d’autres courageux ! Car on apprend beaucoup de l’histoire des autres.
– Aujourd’hui, ton livre est imprimé : quelles émotions te procure-t-il ?
Écrire ma vie m’a beaucoup aidée à mieux me comprendre. C’est difficile à expliquer. J’ai le sentiment qu’avant l’exercice, ma vie était confuse dans ma tête.
Aujourd’hui, grâce à cette écriture, j’ai réussi à faire la paix avec certains membres de ma famille et je me sens plus sereine, heureuse.
J’ai aussi l’impression d’avoir fait du « nettoyage » dans ma vie. Comme je le dis dans un passage de mon livre, avant l’écriture de ma biographie, je pensais que mon enfance n’avait été que malheureuse, mais en fait je me suis aperçue, en relatant tant de détails, qu’elle avait été parsemée de nombreux petits bonheurs.
Aujourd’hui je ne pense plus la même chose, j’ose même dire que j’ai eu finalement une jeunesse normale et même joyeuse, entourée de plein d’amour !
Un bilan bien positif pour une simple petite histoire !
– À qui as-tu donné ton livre ?
Aujourd’hui mon livre est imprimé. Récompense suprême ! Il fait 220 pages… pour quelqu’un qui ne savait pas quoi écrire ! J’ai fourni un travail important mais ô combien gratifiant !
Dès le départ, j’avais décidé de ne dire à personne que je me lançais dans l’écriture de ma vie. Un secret bien difficile à garder si longtemps ! Mais j’ai réussi.
Alors imaginez la surprise de mon entourage lorsque je leur ai offert MON livre, avec, vous vous en doutez, une immense fierté.
Remis de leur surprise, mon mari, mes filles et plusieurs de mes petits-enfants, ont immédiatement lu l’histoire sans pouvoir s’arrêter, m’ont-ils tous dit. Ils m’ont beaucoup félicitée, pour mon plus grand bonheur. J’ai également reçu les compliments de mes frères et sœurs. Chacun y est allé de son commentaire.
Mais tous, que ce soit mon mari, mes enfants, mes petits-enfants, famille ou amis, tous sans exception, m’ont confié qu’ils n’avaient pas pu retenir leurs larmes à certains passages (qui d’ailleurs étaient différents chez les uns et les autres), tant l’émotion était au rendez-vous !
Non je n’ai pas la grosse tête mais aujourd’hui mon pari est réussi et j’en suis vraiment heureuse et très fière !
Je pense que c’est une des plus belles expériences de ma vie.
– Que devient ton livre à présent ?
J’ai tout d’abord fait imprimer 15 ouvrages distribués à la famille, qui est bien grande.
À ma grande surprise, j’ai dû en commander 10 autres car beaucoup de mes amis me l’ont demandé !
Aujourd’hui j’imagine tous ces exemplaires sur les étagères de leur bibliothèque… Quelle belle récompense !
L’avenir de mon livre ? Peut-être sera-t-il lu par plusieurs générations, puisque mes petits-enfants m’ont dit qu’ils le garderaient toujours, comme un « bien précieux » !
De quoi être fière non !
– Si tu avais un message pour des personnes qui n’osent pas se lancer ?
Je suis passée par là et je comprends leur réaction, mais franchement, il ne faut pas hésiter ! Offrez-vous ce plaisir à portée de votre main. Tout le monde peut y arriver… vraiment !
Vous ne le regretterez pas !
J,ai commencé à écrire une centaine de pages avec plaisir. J,ai parlé des moments agréables, mais maintenant,je suis à l,arrèt total, car je n,arrive pas à parler des moments douloureux: ;maladie et décès Les proches qui ont lus mon brouillon m,ont félicite et encouragé à continuer. J,ai peur de nepas savoir parler de la personne décédée
Bonjour Jo, les moments douloureux sont toujours délicats à écrire. D’abord parce qu’il faut « replonger » dans ces instants et qu’on n’en a pas vraiment envie… Dans ce cas, rien ne vous oblige à vous attarder sur ces sujets. Vous pouvez simplement les mentionner et expliquer qu’il vous est pénible de les rappeler à vous.
Ou bien prendre le temps de les déposer sur la page… Ce qui permet souvent d’alléger la peine ressentie, après coup.
Enfin, vous dites très bien « avoir peur » de ne pas savoir parler d’une personne disparue. Mais vous pouvez prévenir vos futurs lecteurs que vous allez évoquer cette personne avec vos mots, votre ressenti, à la lumière de vos souvenirs personnels… Cette description subjective ne prétend donc pas être exhaustive ou s’ériger en vérité universelle…
Et puisque vos proches vous ont encouragé, ça vaut la peine de poursuivre, non ?! 🙂
je n écris pas tout dans ma mémoire , abuser à 8 ans et que je ne s avait pas , tout les jour rendez vous dans la cage , un traumastisme pour moi qui me hante , quand enfants si on s avait le mal et pas le dire , des parents formidable , on grandit on déménage , on est bien ,et les années passe on se mari avec une personne que pas bien on divorce et tant d années à prendre soins de ses enfants , et croire à l amour ,il est arrivé , une personne qui prenait soin de moi , j y croyait ; instaler chez lui et là ! tout à basculer , il buvait et me mal traiter , à me mettre dehors en plein hivert à dormir dans le garage , à me pousser dans l escalier , et me laisser sans aide ,à me laisser sans contact à me faire sur moi !! et que moi assume , je suis libéré de tout ça