À la lecture de ce titre, j’entends déjà certains d’entre vous — vous les impatients, les hyperactifs, les débordés — soupirer : « Pffff, c’est beaucoup trop long », et d’autres — vous les pessimistes, les perfectionnistes dans l’âme, les incrédules — s’affoler : « Mais je n’aurai jamais fait le tour de la question en un an »…
Pas de ça entre nous ! Aux premiers, je répondrai qu’on ne retrace pas une vie en deux jours, désolée ! Aux seconds, qu’on doit bien se fixer un objectif, comme pour tout projet, si on veut le voir se réaliser. Alors, pourquoi un an ?
Parce que c’est un délai raisonnable !
Évidemment, ce délai d’une année est tout à fait arbitraire… Mais je m’appuie sur l’expérience : en atelier, nous nous sommes fixé ce planning et il s’avère réaliste. Il faudra plus de temps à certains, et moins à d’autres, certes. N’empêche.
J’ai réparti la progression du récit de vie sur un calendrier scolaire ; en respectant les temps de vacances, on se laisse ainsi des temps de « relâche », pendant lesquels la pâte du livre repose, ou bien l’esprit en profite pour opérer un tri parmi tous les souvenirs qui ne manquent pas d’affluer… Bref, l’œuvre se bâtit l’air de rien !
Fixez-vous un rendez-vous avec vous-même.
La régularité est extrêmement importante pour achever son récit de vie.
En un an, on peut mettre en place une routine féconde :
- chaque semaine, accordez à votre projet d’écriture une matinée ou une après-midi (réservez un jour précis !),
- installez-vous confortablement pour écrire, seul(e), téléphone en silencieux,
- et ne quittez plus votre siège pendant deux ou trois heures ! (Sauf urgence et autres besoins pressants, bien entendu…)
En solo, comme en groupe, on se motive !
J’admets qu’il est plus facile de ne manquer aucun rendez-vous lorsqu’on pratique en groupe. On se retrouve pour travailler, mais aussi pour discuter, boire un café… Si l’atelier permet de lancer la machine, sachez que « mes » écrivains en herbe travaillent encore en moyenne 1 à 5h chez eux, dans le calme de la solitude.
En solo, vous verrez que cette « contrainte-plaisir » peut rapidement devenir addictive, d’autant plus qu’elle est la clé de votre progression dans le récit. Multipliez 2 h de travail par 5 pages : en moins d’un an, vous dépasserez vite les 150 pages!
Imposez-vous une deadline, et tenez-la !
Dans un an, votre petit-fils aura 18 ans, vous fêterez vos 40 ans de mariage, votre conjoint prend sa retraite… C’est une occasion en or, saisissez-la ! Notez la date exacte dans votre agenda et représentez-vous en train d’offrir votre livre… Allez, c’est parti!
Vous aurez alors le temps d’écrire, mais également de corriger, d’ajouter un petit album-photo, d’effectuer votre mise en page et d’imprimer un objet qui vous plaît et vous ressemble.
Pour récapituler, ne soyez :
- ni trop « gourmand » en voulant faire trop vite ! Pour un résultat à la hauteur de vos espérances, certaines étapes sont indispensables : s’immerger, faire des choix, écrire, corriger, mettre en page…
- ni trop laxiste ou pessimiste : avec un peu d’organisation et de soutien, vous pourrez achever votre autobiographie sur le temps que vous vous êtes imparti, sans l’abandonner en cours de route ou « trainer » la chose comme un boulet !
Vous ne croyez que ce que vous voyez ?