apprendre à écrire
écrire son autobiographie

« Je n’ai aucun talent pour écrire »

« Je n’ai aucun talent pour écrire. »

Cette rengaine fait assurément partie du « Top 3 des raisons pour lesquelles je ne peux pas écrire l’histoire de ma vie » !

Mais que signifie avoir du talent ? Est-ce qu’il s’agit d’un style d’écriture fluide, accrocheur ? D’une capacité à écrire vite ? Sans faire de fautes ? A-t-on le droit d’écrire, si on aime ça, mais qu’on trouve ses écrits « nuls » ? Voici pourquoi vous devriez mettre de côté vos complexes !

Le « talent » littéraire : un sacré boulot !

Les grands auteurs ont toujours été des acharnés de travail, corrigeant et améliorant leur copie.

De Voltaire, qu’on décrit en train de corriger encore chez son imprimeur, alors même que les pages sortaient de la presse ; en passant par Flaubert, connu pour son travail opiniâtre sur son style ; et jusqu’aux écrivains contemporains contraints de revoir leur manuscrit, encore et encore, à la demande des maisons d’édition… Il leur aura fallu « vingt fois sur le métier remettre (leur) ouvrage », comme le recommandait déjà Nicolas Boileau au 17è siècle.

 

Rédiger s’apprend. Le talent, peut-être pas.

Depuis plusieurs années, on déboulonne le mythe français de l’auteur né inspiré, touché par la grâce.

Aux États-Unis, les ateliers de « creative writing » (ateliers de création littéraire) ont prouvé que l’art d’écrire s’apprenait. Ils font leur apparition en France, et même à l’université.

Ce qui ne convainc pas certains de nos grands romanciers ! Pour eux, le talent repose sur autre chose : la singularité de la voix de l’auteur, l’urgence impérieuse d’écrire, plutôt que sur une histoire bien ficelée et un style impeccable.

 

L’autobiographie : décrire les faits et vos impressions.

Or, même si vous ne serez sans doute pas sélectionné pour le prix Goncourt (mais pourquoi pas ?!), votre singularité est déjà là.

Vous allez en effet raconter une histoire absolument unique : la vôtre. Je n’ai pas dit une histoire extraordinaire, mais unique.

La valeur du récit de vie se trouve dans le témoignage. Dans ce qu’il partage et transmet.

Bien plus que dans sa maîtrise stylistique !

Alors comment écrire cette histoire ?

Racontez les choses aussi simplement que possible.

Décrivez précisément ce qui vous est arrivé, les endroits où cela s’est passé, les gens qui vous ont accompagné.

Dans votre autobiographie, il ne sera question que de cela : décrire des faits et raconter comment vous vous sentiez par rapport à ces événements.

Des phrases courtes suffisent amplement à raconter cela.

Votre « style », c’est vous !

Ne vous laissez pas impressionner par vos éventuelles lacunes en orthographe.

Là n’est pas l’important, des outils existent (je vous en parle ici) et les fautes se corrigent.

Laissez-vous porter par ce que vous avez envie de raconter. Alors, au fur et à mesure, vous découvrirez votre style.

Il peut être proche de la manière dont vous vous exprimez oralement, ou bien être le miroir de vos dialogues intérieurs…

Lorsque j’écoute ou que je lis les textes des gens que je connais personnellement, je me rends invariablement compte à quel point leurs mots et leurs phrases leur ressemblent. Ce sont des textes emportés ou pleins de pudeur, des textes truffés d’humour ou de bon sens, des textes qui veulent garder leur part de secrets ou bien impatients de dire les choses.

Mais ces mots ressemblent trait pour trait à leurs auteurs…

 

Mon conseil : autorisez-vous à écrire !

Commencez ainsi : 

  • Essayez de rédiger deux ou trois anecdotes ou événements qui vous tiennent à cœur.
  • Décrivez simplement les choses et ce que vous en avez pensé alors.
  • N’essayez pas de faire joli ou poétique.
  • Laissez reposer une bonne semaine, voire deux.
  • Relisez.

Alors ?

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